Malmené durant la première partie de l'exercice, le SC Bastia a redressé la barre depuis deux mois et demi, s'extirpant progressivement de la zone de relégation à la faveur d'une impressionnante série de 9 matches sans défaite en L1, achevée la semaine passée sur le synthétique lorientais.

Quel visage allait donc présenter le SCB version Claude Makélélé, peuplé de nouveautés ou de joueurs sur le retour ? Voilà la question qui brûlait les lèvres des suiveurs à l'entame de l'exercice 2014-2015. Les 12 premières journées de la saison ont apporté un réponse rapide, plaçant un Sporting hésitant en queue de peloton. Après des débuts balbutiants, les dirigeants du club ont donc tranché dans le vif, remplaçant l'ancien joueur du Real par Ghislain Printant. Un pari gagnant, puisque quatre mois plus tard, l'ancien patron de la formation a sorti le groupe d'une zone pénible pour l'installer à la 14e place de la L1, l'a mené en finale de la Coupe de la Ligue, relancé parfaitement dans la course au maintien... et lui a redonné des certitudes dans le jeu. Et ce en dépit de la sortie du route du Moustoir datant de samedi dernier.

Printant a ramené le soleil

Sur le rectangle vert, Bastia n'a plus rien à voir avec l'équipe qui a démarré la saison. S'ils ont conservé les valeurs qui font traditionnellement la force du collectif (la solidarité et l'impact dans les rencontres), les coéquipiers de Yannick Cahuzac (de retour dans le groupe face au Gym) y ont ajouté de nombreux éléments pouvant faire la différence dans le jeu. Derrière, l'expérience de la charnière Modesto-Squillaci est un gage de rigueur. Au milieu, le Belge Guillaume Gillet allie technique, intelligence et constance. Devant, le jeune Guinéen François Kamano (18 ans) a du feu dans les jambes, le punch du duo Sio-Ayité apporte pas mal de profondeur, tandis que Gaël Danic, récent transfuge de l'Olympique Lyonnais, prouve que sa patte gauche n'a rien perdu lorsqu'elle a le loisir de s'exprimer.

Charge incombe aux Aiglons de remporter ce combat d'échecs pour repartir de l'avant et laisser les Bastiais derrière.