Interview

Bodmer voit le bout du tunnel

Victime d'un mal profond (plus de 7 centimètres de déchirure au mollet) l'ayant écarté des terrains depuis la mi-janvier, Mathieu Bodmer a dû se contenter d'un travail individualisé depuis plusieurs semaines. Une situation frustrante en passe de prendre fin, puisque l'ancien Caennais a participé pour la première fois à une séance collective, ce mercredi. Celui-ci nous a livré ses sensations avec soulagement, dès sa sortie du terrain.

Mathieu, comment t'es-tu senti lors de ton retour dans le groupe ?
Cela s'est bien passé. Ma blessure était un peu spéciale, car je ne ressentais rien à la marche ou à la course, donc il a fallu prendre un peu plus de temps que prévu pour revenir. Mais les essais de ce matin sont concluants, j'ai fait une reprise en douceur avec le groupe. J'ai de bonnes sensations, maintenant il va falloir un peu plus de temps pour revenir physiquement.

Après les côtes, voilà une autre blessure difficile à traiter...
Cette année j'ai eu la totale. Deux fois les côtes en août et en novembre, le mollet en janvier... Trois blessures peu courantes m'ayant éloigné du terrain un mois et demi ou deux mois à chaque fois. Ce n'est jamais évident de ne pas jouer, de travailler seul en marge de l'effectif, à des horaires décalés.

On regarde les matches en tribune ou à la télé, la frustration est énorme. On aimerait parler à nos coéquipiers, les aider, jouer, être à leur côtés, surtout quand les résultats sont moins bons... et on ne peut pas le faire, c'est la plus grande frustration du joueur de foot. Là, ça me fait plaisir de reprendre les séances collectives, c'est un soulagement énorme. Avec le groupe, ça rigole, ça chambre, ça travaille. C'est bon pour le moral, parce qu'on voit le bout du tunnel. Ca fait du bien de recommencer à partager le quotidien de mes coéquipiers.

Justement, s'il fallait donner un état chiffré de tes capacités physiques, où te situerais-tu ?
Je ne sais pas. Cela fait une semaine que j'ai repris le foncier, il faut le temps que ça revienne, et rien ne remplace les matches et les entraînements. Je m'entraîne un peu plus tous les jours, et on verra ce que le coach voudra faire samedi avec moi.

Pourrais-tu être du déplacement à Bastia ?
C'est sûr que j'aimerais bien faire le voyage pour reprendre les habitudes avec mes coéquipiers, c'est important, et puis ça fait du bien de revenir petit à petit. Après, si le coach veut me faire démarrer, rentrer 10 minutes ou s'il estime que c'est trop tôt, il n'y a aucun souci : je suis à sa disposition. Quoi qu'il en soit, il faut encore que je travaille physiquement en cette fin de semaine, afin d'être dans les meilleures dispositions possibles.

Justement, que penses-tu de ce match à Furiani ?
Ce sera un match chaud parce qu'on est un point devant eux et qu'il y a un gros enjeu sportif, à savoir la lutte pour le maintien. A l'aller, ils sont venus gagner (1-0) chez nous sur leur seule action. Maintenant, il faut qu'on ramène trois points pour reprendre un peu de sécurité par rapport au maintien, c'est la seule chose qu'il faut garder à l'esprit.

C.D.