L'adversaire

Montpellier a retrouvé de l'appétit

Positionné à la 7e place de la L1 (avec un match en moins), le Montpellier HSC semble avoir redémarré un nouveau cycle en cet exercice 2014-2015. Cadres constants, jeunesse talentueuse et retouches estivales : le champion de France 2012 a retrouvé de l'appétit.

« On est rôdé. Tu peux nous mettre n'importe quel terrain, de la terre, de l'herbe, du synthétique, des bosses, des trous, des rebonds... on s'adapte à tout. On est des caméléons. » Cette truculente analyse signée Rolland Courbis a été livrée à la presse dimanche dernier, suite à la rencontre remportée par les Montpelliérains face à Guingamp (2-0, voir résumé ci-dessous).

Elle illustre parfaitement l'ambiance sereine pouvant régner au sein du groupe héraultais. Certes, le temps de la splendeur et du titre de champion semble révolu, à défaut d'être lointain, puisque plusieurs cadres de l'effectif actuel ont participé à la conquête du sceptre national (Jourdren, Hilton, El Kaoutari, Camara...) Cependant, l'heure des doutes a imité le divin instant l'ayant précédé : après deux saisons ponctuées à la 9e et à la 15e place, Montpellier a repris des couleurs... et sa marche en avant.

Bien équilibré

Cadré par quelques hommes forts, le prochain adversaire du Gym tourne bien. Sa défense-type allie la jeunesse (Dabo ou Deplagne à droite, El Kaoutari dans l'axe) et le métier (Hilton dans l'axe et Congre le plus souvent à gauche). Son attaque l'expérience (Camara) et la nouveauté (Bérgigaud et Barrios, arrivés cet été), le tout enrobé par la patte gauche d'un Anthony Mounier revenu à son meilleur niveau (6 buts et 6 passes décisives cette saison).

Quant à son entrejeu, il possède sûrement en Morgan Sanson l'un des plus beaux espoirs du foot français, tant la palette du milieu de terrain de 20 ans - où se mêlent technique, vitesse, intelligence du jeu et sens des responsabilités - apparaît large. Bref, c'est un adversaire redoutable et dans une bonne dynamique que les Aiglons s'apprêtent à croiser sur leur route. «  Je me souviens qu'on s'était incliné là-bas l'an passé » rappelle Kévin Gomis. « Il y a deux ans, on n'avait pas fait un mauvais match, mais on avait quand même perdu sur un coup du sort. Ce n'est pas facile de se déplacer à la Mosson, car Montpellier est une équipe qui ne lâche rien. C'est ce qu'on a vu lorsqu'elle est venue ici : elle reste très compacte, développe un beau football, est redoutable en contre-attaques... Je pense que cette année, ils ont des aspirations à l'Europe, même s'ils ne le disent pas. Ils ont de bonnes ambitions, donc ça va faire un bon match. »

C.D.