Le plaisir marseillais à peine savouré, l'OGC Nice retrouve la Ligue 1 ce week-end sur le terrain du FC Metz. Changement de décor, de cadre et de contexte : après trois victoires à la chaîne (série en cours), les Aiglons tenteront de boucler, sur la pelouse de Saint-Symphorien, un mois de janvier où chaque sortie en championnat s'est soldée par un succès. En ligne de mire, un quatre sur quatre coloré par la possibilité de poser durablement ses valises dans la bonne moitié du classement.

Sans ses suspendus Alassane Plea et Kévin Gomis, ni ses supporters (interdits de déplacement), le Gym sera privé de plusieurs atouts en Lorraine.
La notion de groupe aura tout son sens. La pointe, actuellement en feu, sera suppléée. Et, même si Bodmer n’est pas encore de retour, le coach Puel possède de quoi pallier l'absence de l'axial gauche, sévèrement expulsé vendredi dernier.
Malgré les contrariétés énoncées précédemment, le retour au terrain des Rouge et Noir n’en reste pas moins attendu avec impatience et, il faut bien l'avouer, avec une sacrée dose d'excitation. A divers égards. Tout d'abord parce qu'ils ont la possibilité de réaliser une vraie bonne opération comptable chez les Grenats, en s'installant dans un endroit confortable du tableau, à bonne distance de la bagarre pour le maintien. En embuscade. Et puis aussi (et surtout) parce que le plaisir qui escorte les derniers après-matchs possède une fraîcheur enivrante dont on ne se lasse pas. Du jeu, de la grinta, des buts... si chaque échéance porte sa propre vérité, un simple regard dans le rétro énonce la méthode qui permettra de résoudre la problématique posée par le discours d'un Claude Puel, qui se veut avant tout prudent. « On ne va pas commencer à spéculer sur notre 8e place, car on peut très vite se retrouver dans la deuxième moitié de tableau. Le championnat est très disputé donc la place que l'on mérite sera celle qu'on occupera en fin de saison. En attendant, il y a un gros match à fournir ce week-end, on verra si on en est capable. »

Le FC Metz difficile à cerner

Que l'on ne s'y trompe pas : si les Azuréens désirent poursuivre leur marche en avant, ils devront fournir une belle copie pour disposer d'un adversaire éclectique soumis à des vents contraires. Victorieux d'un seul de ses 14 derniers matches mais ne refusant jamais de jouer (surtout à domicile), auteur d'un début de saison probant mais désormais en grande difficulté (comme en atteste sa chute à l'ultime position de l'élite), le groupe d'Albert Cartier demeure très difficile à appréhender. Tant il brouille les cartes. Toujours dans le coup pour se maintenir (à 3 points du 14e Bastia), celui-ci est par exemple capable, dans un intervalle de quinze jours, de sortir un match solide mais de craquer dans les derniers instants sur une erreur d'inattention, avant de se qualifier « au métier » en Coupe de la Ligue, grâce à une entame éclair et une séances des tirs au but maîtrisée - résumé paradoxal des deux premiers rounds entre Niçois et Grenats-.
Bref, il présente les caractéristiques d'un duelliste farouche dont il faudra se méfier, robuste derrière (où le héros malheureux de l'aller Guido Milan, exclu face à Lyon, devrait être remplacé par Marchal dans l'axe de la défense, à côté du jeune Palomino), expérimenté au milieu (la sentinelle Ndaw demeure très précieuse, tout comme un Kévin Lejeune toujours aussi travailleur) et véloce devant (à travers deux flèches nommées Bouna Sarr et Yeni Ngbakoto - photo ci-contre).
« Une équipe avec beaucoup de qualités, généreuse et disciplinée, qui percute et aime prendre les espaces », résume Claude Puel. Avant de pointer du doigt le danger numéro 1 face au dernier champion de L2 : « Les joueurs n'ont pas beaucoup de possession mais aiment jouer les contres à fond ».
Une analyse que le capitaine Mendy partage et conclut en expliquant simplement que ce troisième acte sera avant tout « un combat ». Pourvu que le poing levé à la cloche soit niçois...

Constantin Djivas

 

Les dernières confrontations

Metz n'a plus reçu le Gym depuis mars 2008 en championnat et un succès niçois 1-2 grâce à des buts de Bamogo et Ederson (sp).
Sur l'ensemble des confrontations, il s'agissait là de la 5e victoire niçoise, contre 12 nuls et 19 défaites, en Ligue 1.
​Cette saison, les deux équipes se sont déjà affrontées deux fois à l'Allianz Riviera. Si Metz s'est qualifié en Coupe de la Ligue aux tirs au but, l'OGC Nice s'était imposé en championnat, grâce à un but de Bosetti à la dernière minute (vidéo ci-dessous).

15/03/2008 : Metz 1-2 Nice (Bamogo - Ederson)
17/12/2005 : Metz 1-0 Nice
22/09/2004 : Metz 1-1 Nice (Cobos)
24/04/2004 : Metz 1-0 Nice
22/11/1996 : Metz 1-0 Nice

 

L'arbitre

​La rencontre sera arbitrée par Nicolas Rainville. Il sera accompagné de Mathieu Grosbot et de Mickaël Lamouche. Nicolas Rainville a déjà croisé le chemin des Aiglons cette saison. C'était lors de la 13e journée, où Nice s'était incliné sur la pelouse d'Evian Thonon-Gaillard (1-0). Le coup d'envoi de Metz - Nice est prévu samedi, à 20h00.

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