Hatem Ben Arfa

J-P. Rivère : « Un traitement scandaleux »

L'OGC Nice est toujours dans l'attente d'une décision des instances françaises quant à l'homologation d'Hatem Ben Arfa, trois semaines et demie après son arrivée. Et le mercato touche à sa fin lundi soir. Un statuquo ubuesque qui scandalise le président Rivère, comme il l'a expliqué face à la presse jeudi.

... sur le traitement du dossier
« Je trouve scandaleuse et honteuse la façon dont ce dossier est traité. Hatem est avec nous depuis le début du mois, nous sommes aujourd’hui le 29, le mercato se termine lundi soir et il n’y a toujours pas eu de décision prise. C’est irrespectueux vis-à-vis de nous et du joueur de ne pas prendre conscience de la situation et des délais ».
Le président a expliqué que le club n'était pas informé de l'évolution de la situation par les instances. « On a les plus grandes difficultés à obtenir des informations », a-t-il déploré.
Jean-Pierre Rivère avoue « ne pas comprendre » l’inertie de la FFF et de la LFP, ni ce qu'il considère comme « un manque de courage » d'avoir renvoyé la balle à la FIFA quand rien ne les y obligeait. « A un moment donné, il faut prendre des décisions et les assumer (...) J'ai presque honte de nos instances sur le traitement de ce dossier ».

... sur la décision en elle-même
« On ne demande pas quelque chose d'exceptionnel. C'est une chose qui se pratique ailleurs. Pourquoi est-on frileux comme ça chez nous ? », interroge-t-il. 
Et Jean-Pierre Rivère de prendre l'exemple de Nathaniel Chalobah, identique à celui d'Hatem Ben Arfa. « Il n'y a aucun sujet en Angleterre avec lui. Cette saison, il a évolué avec les U21 de Chelsea, puis à Burnley en Premier League et il joue aujourd'hui sans problème à Reading. Les Anglais n'ont pas posé la question à la FIFA. Ils homologuent ou pas. Ils l'ont fait parce qu'ils considèrent que ces rencontres U21 ne sont pas officielles. La FIFA ne leur dit rien, il n'y a pas de débat. (...) En France, nos instances ont un comportement différent et se réfugient derrière un avis éventuel de la FIFA ».
« Nos instances sont là pour favoriser les clubs français, les aider dans ce marché européen et mondial. Je ne vois pas pourquoi en France on se pénalise ainsi. C'est une attitude intolérable », s'exclame-t-il.

... sur les cas de figure si la décision intervient après la fin du mercato
« Si la décision est positive, Hatem pourra être qualifié. Parce qu'on a fait les choses en temps et en heure », assure Jean-Pierre Rivère. « Et si elle est négative, c'est plus grave. Nous n'aurions pas de possibilité de nous retourner, ni lui, ni le club. Mais il a, comme nous, encore l'espoir que les choses vont se mettre normalement dans le bon sens. Parce que son envie, c'est de jouer en Ligue 1 à l'OGC Nice ».

... sur Hatem Ben Arfa
Jean-Pierre Rivère se déclare « navré » pour un garçon qui a manifesté depuis le premier jour « un remarquable état d'esprit, et qui s'est impliqué dans le club. Après Marseille, il était avec nous, il a salué cette victoire avec ses coéquipiers, il était très heureux. C'est extrêmement frustrant pour un joueur de football de ne pas pouvoir s'exprimer sur le terrain, d’être mis de côté et trimbalé de commission en commission. » 

... sur le préjudice
« Je ne vais pas aller jusqu'à dire qu'on n'aime pas l'OGC Nice, ni Hatem Ben Arfa. Ce que je dis c'est qu'on a des instances qui sont là pour prendre des décisions », rappelle Jean-Pierre Rivère. « Malheureusement, dans notre cas de figure, elles vont être tellement tardives. Le joueur a déjà manqué 3 matchs et bientôt 4. Et ce sera extrêmement pénalisant pour tout le monde si la décision finale venait à être négative. J'espère qu'elle ne le sera pas. (...) On est un peu seul dans le désert. Mais on se bat et on se battra jusqu'au bout. Sans entrer aujourd’hui dans les détails, on a des moyens à notre disposition, et on les utilisera ».