Formation

La jeunesse méditerranéenne

Nés dans le sud-est, ils sont nombreux à avoir opté pour l'OGC Nice. Une école qui leur a donné leur chance, un avenir en Ligue 1 et au sein de laquelle ils ont vécu des émotions fortes, comme celles du derby de la Méditerranée, vendredi dernier.

Le match remporté contre l'OM l'aura été à plusieurs titres. Celui d'une confirmation attendue. Celui d'une série encore inédite de trois victoires consécutives. Celui de cette fameuse suprématie dans le derby de la Méditerranée. Mais aussi, et il s'agit peut-être là de l'un des plus beaux symboles, il est la victoire d'une jeunesse méditerranéenne qui a choisi de porter les couleurs de l'OGC Nice et s'y épanouit.

Vendredi, le onze de départ niçois affichait une moyenne d'âge de 23,1 ans. Pile deux ans de moins que le rival phocéen. Dans les rangs du Gym, Mouez de Fréjus, Valentin d'Aix, Nampalys et Jordan de Toulon. Albert, passé par l'Air Bel de Marseille, entré en jeu. Sur le banc, Neal de Valbonne et Alexy (vous-savez-d'où...) auraient pu l'imiter.

« Aujourd'hui, le Gym fait mieux que concurrencer Marseille, Monaco et Montpellier », atteste Alain Wathelet, directeur du centre de formation des Aiglons. « Les jeunes sont encadrés sportivement, scolairement. Il y a une continuité entre toutes les catégories. L'école niçoise est reconnue et surtout, il y a un entraîneur comme Claude Puel qui n'hésite pas à leur faire confiance. » Objectif assumé par le club : devenir le centre de référence du bassin méditerranéen.

« Ils doivent aller à Nice pour s'épanouir »

En début d'année, Jean-Luc Mingallon, président du club marseillais GS Consolat, mettait dans L'Equipe un coup de pied dans la fourmilière de la formation sudiste. Evoquant la politique de l'Olympique de Marseille (« Ils vont créer des centres de formation en Polynésie et en Afrique mais ils oublient que nous nous employons à former des jeunes »), il rendait indirectement hommage à celle des Aiglons : « Aujourd'hui, ils [les jeunes joueurs] doivent aller à Saint-Etienne ou Nice pour s'épanouir. »

Capitaine du Gym dans le derby, Nampalys Mendy – 22 ans à peine – considère le choix de l'OGC Nice comme une évidence pour un jeune Méditerranéen. « D'une part, le projet est intéressant. Nice accorde beaucoup d'attention et de confiance aux jeunes. C'est aussi un cadre de vie et une ambiance bien du sud, qu'on ne retrouve pas n'importe où. Un jeune avec la mentalité d'ici ne peut pas être insensible au public niçois. » Avec déjà 57 matchs en L1 joués sous le maillot rouge et noir, l'international espoir, parti de l'AS Monaco pour Nice (comme Valentin Eysseric), estime que « ce projet n'a pas fini d'attirer des jeunes ». « On prend du plaisir, on forme une bande de potes. Tout en apprenant énormément, en progressant. » Et ça ne fait que commencer...