Interview

Plea : « Je progresse ici »

Passeur décisif pour la 5e fois de la saison, Alassane Plea fait partie des Aiglons en forme. Suspendu à Metz, il a analysé mardi en conférence de presse les derniers bons résultats de son équipe et sa propre progression.

Vous êtes sur une bonne dynamique avec trois victoires consécutives. A quoi l’attribues-tu ? 
On a changé d'état d'esprit. Après le match à Valenciennes, on s’est parlé. Il fallait qu'on change certaines choses sur le terrain et en dehors. Aujourd'hui, ça porte ses fruits et c'est tant mieux. On espère continuer. Vu la qualité du groupe, on se devait de montrer à notre public qu'on était capable de mieux faire.

On dit souvent que Ben Arfa vous porte chance...
Depuis qu'il est arrivé, on a gagné tous nos matches. On espère le garder. C'est vrai que depuis qu'Hatem est là, on a haussé notre niveau de jeu pour lui montrer qu'on avait aussi du talent (rire). Plus sérieusement, c'est vrai que son arrivée a changé quelque chose. Il a été bien accueilli par le groupe. C'est un bosseur et il est gentil. En cas de refus de la Ligue, ce serait une déception pour nous aussi. Il fait partie de l'équipe, on aimerait qu'il puisse jouer. Il peut nous apporter énormément.

Que retiens-tu du derby face à l’OM ?
On n’a rien lâché. On était bien physiquement et on a su presser haut. L'OM n'arrivait pas à ressortir le ballon. On était aussi présent dans les duels et on a gagné le match. A l'entraînement ? Oui, c'est pareil, on est à fond. On garde cet état d'esprit de guerrier.
Il y avait une grosse ambiance. Les supporters étaient nombreux. Ils nous ont poussés jusqu'à la fin. En tant que joueur, quand ton public crie et chante, c'est sûr que ça donne envie de te surpasser.

L’équipe est à la bonne place (8e) ou peut-elle encore grappiller deux ou trois places ?
C'est un peu tôt pour le dire, mais je pense que pour l'instant, nous sommes à la bonne place. On est encore jeune et je pense que l'on est capable de mieux faire. En première partie de saison, on manquait de régularité. En faisant cette série, on s'aperçoit que l'on monte vite dans le classement. On a les qualités pour terminer dans la première partie de tableau. Il faudra aller chercher la victoire à Metz.

« Je n’étais pas assez régulier »

Le changement de côté entre Bauthéac et Eysseric est-il à l'origine de vos bonnes performances ?
Ca a changé beaucoup de choses. Bauthéac à droite offre de nombreuses possibilités. Il peut facilement déborder pour rentrer sur son pied gauche. Idem pour Eysseric. On a vu que ça faisait du bien à l'équipe, surtout pour nous attaquants, car il y a plus de solutions de jeu. Ils sont bons en ce moment et ils nous régalent. Si moi, je régale aussi ? J'essaie oui !

Comment qualifies-tu ton entente avec Carlos Eduardo ?
On joue souvent dans la même équipe, à l'entraînement. Plus on s'entraîne ensemble et plus vite les automatismes viendront. Si on l'a joue à l'instinct ? Oui, mais nous discutons aussi. Carlos commence à parler le français donc c'est bien.

On te sent plus régulier sur le terrain. Sens-tu que tu progresses ?
Oui, je progresse. Je me sens bien et j'enchaîne les matches. En début de saison, je n'étais pas assez régulier. Il faut que je continue comme cela. Je commence à m'habituer et à aimer ce poste d'attaquant axial. J'arrive à être décisif et on gagne, donc ça me fait plaisir. Si mon poste côté droit me manque ? Non ça va, tant que je suis sur le terrain, c'est l'essentiel.

Quelle est la différence entre Claude Puel et tes anciens entraîneurs ?
Le coach nous demande de ne rien lâcher et de tout donner. Depuis mon arrivée à Nice, je sens que je progresse. Le coach aime travailler physiquement. Je fais donc beaucoup de musculation. Il me fait aussi regarder des vidéos de moi en match et je sens l'amélioration.