Avant Nice - Reims

Le Gym en quête de régularité

Sublime en Bretagne, moteur à réaction face à Metz, mal récompensé contre Lyon, poussif à Evian : l'OGC Nice traîne une constante, depuis le début de saison : son inconstance. Sur courant-alternatif depuis 13 journées, les hommes de Claude Puel alternent les copies moyennes et les prestations de haute volée, ce qui leur permet tout de même d'être tranquillement installés en milieu de tableau. A l'heure du bilan, le chantier semble clair : pour avancer, il faudra être régulier.

Qui aurait cru, avant le déplacement à Annecy, que les signaux encourageants envoyés lors de la défaite face à l'OL à l'Allianz Riviera se brouilleraient dans une froide soirée automnale en Savoie ? Personne. Et pourtant Nice semblait avoir les jambes gelées au Parc des Sports d'Annecy. En manque d'inspiration malgré une compo' résolument offensive, sans solution face à des Roses pourtant sous pression : le Gym est rentré sur la Côte les valises vides, la tête pleine de regrets et l'estomac noué, à l'image de son boss, Claude Puel. « Non, on digère pas. On a été timorés, même si on a des situations et des occasions qu'on peut concrétiser et qui peuvent nous mettre dans le bon tempo, on a eu trop de déchet technique sur ce match-là. Et on ne peut pas en accepter autant. »

Claude Puel : « c'est ce qui nous sépare du haut du tableau »

La stabilité dans les prestations, voilà le nerf de la guerre. Glaner des points lorsque l'inspiration ne vient pas, être pragmatique dans un jour sans : telles sont les vertus qui permettent aux équipes de tête d'avancer d'une manière quasi-systématique au fur et à mesure que les journées s'égrainent. Voilà aussi le cocktail glacial que ne goûtent pas les Aiglons, du moins pour le moment. Car cette aversion conjoncturelle, honnie par un Claude Puel qui sait que chaque repas ne peut pas être un festin mais qu'il doit tout de même rassasier le compteur points, a été le chantier niçois de la trêve. « Plus on monte de niveau, et moins il y a de trous d'air : c'est encore ce qui nous sépare des équipes du haut du tableau car, depuis le début de saison, on a eu trois quatre situations pour être dans les 5 premiers et à chaque fois, il nous a manqué quelque chose. On a des paliers à passer dans notre jeu pour lui donner beaucoup plus de corps et de consistance. J'aimerais naturellement qu'on soit beaucoup plus réguliers. »

Constantin Djivas