Aiglon du mois

Carlos Eduardo, le métronome

Votre Aiglon du mois, c'est lui, Carlos Eduardo, avec 75% des votes des internautes d'OGCNice.com. Et à dire vrai, il pouvait difficilement en être autrement. Auteur - entre autres - d'une prestation historique à Guingamp (ponctuée d'un quintuplé), le meneur de jeu n'a pas tardé à s'adapter à Nice et au niveau d'exigence requis par la Ligue 1. En 8 matches, le numéro 3 a marqué, dribblé, séduit. Du coup, les amoureux du foot se régalent… et le Gym sourit.

Entre Nice et le Brésil, la connexion relève d'une (vieille) histoire d'amour souvent brulante, parfois platonique, mais, heureusement, toujours d'actualité. Une relation qui a conduit le monde du football à se poser une question simple lors de l'arrivée du longiligne joueur de 25 ans en provenance du FC Porto : s'inscrirait-il dans la lignée des Cariocas ayant façonné la légende du club (Yeso Amalfi le pionnier, Everson le dynamiteur, Ederson le surdoué) ou de ceux qui sont passés dans la capitale azuréenne d'une manière un peu plus anonyme (Brandaozinho, Rubenilson ou encore Adeilson) ? En deux mois, Carlos Eduardo a levé la première option et balayé les doutes, lui qui est placé au coeur des débats par Claude Puel, juste derrière l'attaquant, qui a les clefs du jeu rouge et noir et qui affiche un bilan tranchant (8 matches, 6 buts).

Une influence importante dans le jeu

Mais derrière les chiffres flatteurs se cache l'essentiel : l'influence du Brésilien sur le terrain. Il avait laissé entrevoir un bagage technique prometteur lors de sa première sortie face à Metz (en championnat) mais semblait manquer de rythme, celui-ci n'a pas mis longtemps à monter en régime pour cumuler les bons points. Quand le Gym domine, il se promène entre les lignes à la recherche du décalage, du geste juste, du rideau brisé. Quand Nice subit et n'a pas le ballon, il s'acquitte sans rechigner des tâches défensives, gênant en compagnie de l'attaquant de pointe les premières relances adverses dans un 4-2-3-1 ou assumant les décalages et « les tiroirs » dans un 4-3-3 ou il redescend d'un cran. Enfin sa qualité technique lui permet de garder le ballon, de faire souffler le bloc, de se projeter rapidement vers l'avant et d'apporter une touche sucrée aux événements. Bref, en deux mois, et particulièrement en octobre, l'ancien de Fluminense a étalé la parfaite panoplie du milieu qu'on aime et de l'esthète qui n'oublie jamais de joindre l'utile à l'agréable. On en redemande.

Constantin Djivas

Le podium

Carlos Eduardo a recueilli 75% des votes des supporters sur OGCNice.com, devant Papy Mendy (13%) et Jordan Amavi (9%). Il recevra son trophée le 22 novembre face à Reims.