Portrait

Qui es-tu Vincent Koziello ?

Pensionnaire du centre de formation, le milieu de 19 ans a effectué ses premiers pas dans le monde professionnel, la semaine dernière.

L'Allianz Riviera a découvert un personnage atypique, la semaine dernière. Le lendemain de son 19e anniversaire, Vincent Koziello a goûté à ses premières minutes dans le monde professionnel. Numéro 34 dans le dos, la petite tête blonde est entrée en jeu contre Metz, en Coupe de la Ligue, puis face à Lyon. « Un sacré concours de circonstances. A la base, je n'étais pas retenu dans le groupe. Niklas (Hult) forfait, j'ai finalement été appelé. Je me suis retrouvé sur le banc et lorsque Didier (Digard) a dû sortir, j'ai compris que mon heure sonnait. »

Originaire de la Roquette-sur-Siagne, Vincent y a découvert le football avant de porter les couleurs de l'AS Cannes, de Benjamin jusqu'en U18. Niçois pour la deuxième année consécutive, le milieu axial a d'abord évolué en U19 avant de se frotter aux Seniors, en CFA. « Ce n'est qu'une question de rythme à prendre », explique-t-il.

« Au lieu de me décourager... »

Poids plume (1,68m pour 58kg) à la gueule d'ange et au tempérament de feu, l'international U19 fréquente depuis plus d'un an les entraînements du groupe professionnel. « On peut être réticent à faire jouer un garçon de mon gabarit. Bien sûr, ça m'a pénalisé, j'ai eu droit à des réflexions. Mais au lieu de me décourager, elles m'ont endurci. De plus, j'ai toujours eu le soutien de ma famille et de mes proches. Cela m'a beaucoup aidé. Puis, je ne suis pas un extra-terrestre ; des bons joueurs avec un petit gabarit, il en existe quelques uns... » 

A droite : Vincent, 14 ans, surclassé avec les U17 cannois en finale de Coupe Côte d'Azur.

La tête bien vissée sur les épaules, le bachelier scientifique – mention très bien – ne manque pas non plus de reconnaissance pour ses clubs qui « ont toujours cru en [lui] »« Cannes m'a donné ma chance. Et Nice m'a témoigné une belle confiance en me recrutant tout en sachant que je ne deviendrai jamais un monstre physique. »

A l'origine du but de Bosetti contre Metz, Koziello appartient en outre à la rare caste des Dragons devenus Aiglons. « On peut être l'un puis l'autre, j'en suis la preuve », sourit-il, malicieux. « Je suis un ex-Cannois qui se sent aujourd'hui niçois à 100%. » Plus encore dans un style de jeu qui, par ses caractéristiques de vivacité, sa technique balle au pied ou son sens du déplacement, lui va comme un gant. « Je ne pourrais pas jouer dans n'importe quelle équipe, j'en ai conscience. Mais à Nice, on cherche à repartir de derrière, à produire du jeu. Justement, je pense avoir besoin de toucher le ballon. »

Présent lors du stage estival de préparation, des matchs amicaux et des entraînements du groupe pro, Vincent est ainsi le 14e pensionnaire du centre de formation lancé par Claude Puel parmi l'élite. « Il faut avoir du courage pour faire confiance à tous ces jeunes », admet-il. « Aujourd'hui, Jordan Amavi est en train de donner raison au coach. J'espère que j'en aurai aussi l'opportunité. Je veux m'inscrire dans le projet niçois. Me procurer un maximum de temps de jeu chez les pros et rejouer à l'Allianz Riviera. Avec la Populaire Sud pleine, cette fois... »

Y.F.