Mené 0-3 au bout de 20 minutes de jeu, l'OGC Nice a une nouvelle fois affiché des vertus morales impressionnantes pour refaire son retard et amener le FC Metz en prolongation, puis à la séance des tirs au but. Mais, avec trois tentatives loupées (Bodmer, Cvitanich, Bosetti) sur cinq tentées, les Aiglons n'ont pas eu le sang froid nécessaire pour terminer le travail et sortent de la Coupe de la Ligue avec des regrets.

Agressif à souhait, positionné dans un 4-4-2 rigide dont les deux pointes (Maïga et Vion) coupaient les premières relances azuréennes, le visiteur messin est entré dans son 16e de finale tambour battant. Et, alors que Vion allumait les premières étincelles éteintes par Pouplin dès la deuxième minute, le feu n'allait pas tarder à prendre dans le camp azuréen. En trois temps. Sur un corner smashé par la tête du défenseur central Palomino (5e), sur un débordement express de Metanire catapulté dans les filets par Ngbakoto (13e) et sur une accélération foudroyante d'un Vion en pleine forme (17e). 0-3 en 20 minutes. Une entame cauchemardesque pour des Niçois qui, piqués dans leur orgueil, ont sorti leurs tripes, dans le sillage d'un Neal Maupay remuant et déterminé. En pleine possession des ses moyens physiques, le jeune international espoir a secoué l'arrière-garde messine et sonné la révolte en réduisant le score dans la foulée du troisième but grenat (20) et en partant au « mastique ». Ce qui permit aux Rouge et Noir de sortir la tête de l'eau et de prendre la direction des débats. Le pied posé sur le ballon dans le dernier quart d'heure de la première période, ces derniers ont de nouveau réduit le score sur une action initiée par Koziello (entré à la place de Digard blessé) et conclue par Bosetti en force. Et aurait même pu égaliser si les reprises de Bauthéac, Maupay ou Puel avaient connu un meilleur sort. Quoi qu'il en soit, Nice rentrait aux vestiaires mené 3-2, un moindre mal.

Dario égalise mais...

Surtout que, même s'il a baissé de pied à la fin de la première période, le FC Metz n'a jamais cessé de se montrer menaçant grâce à un jeu très direct et à la vitesse des ses attaquants. D'ailleurs, avec deux flèches comme Maïga et Vion devant, les hommes d'Albert Cartier auraient eu tort de s'embarrasser, ce dont ils ont rapidement pris conscience. Toujours aussi robustes à l'impact, ils ont optimisé la rapidité de leurs pointes et faillirent faire de nouveau mouche dès le retour des vestiaires (frappe de Maïga à côté à la 49e) et après l'heure de jeu (tête de Maïga boxée par Pouplin). Mais si les visiteurs jouaient avec leurs armes (bien aiguisées), les locaux répliquaient avec les leurs : du jeu dans les couloirs et la montée en puissance du duo Koziello-Mendy hyperactif en seconde période. Ce qui leur permit de frôler l'égalisation à l'heure de jeu (sur une frappe à côté de Bosetti) et... de la décrocher à deux minutes de la fin du temps réglementaire. Le moment choisi par Super Dario pour transformer un pénalty consécutif à une main messine et fêter son retour sur le pré. Un digne retour qui envoya les 22 acteurs dans une prolongation animée par de bonnes occasions de part et d'autres (Eysseric, Plea côté niçois, Rocchi Malouda pour Metz) mais muette. Suivit la terrible épreuve des tirs au but, un exercice qui réussit en règle générale à l'équipe qui revient de l'enfer mais qui fut fatale, cette fois, à des Niçois mal récompensés des efforts de leur renversant retour.

Constantin Djivas

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