Interview

Papy Mendy : « Il fallait réagir »

A Monaco, le milieu défensif a remporté son premier match contre son club formateur.

Gagner au Louis II, est-ce mieux qu’ailleurs ?
C’est trois points de pris, comme partout. Mais c’est un peu plus appréciable dans un derby, oui. Plus encore après les trois défaites de l’an dernier. Il fallait impérativement redresser la barre.

Etait-ce un peu plus particulier encore pour toi ?
La première fois, oui. J’ai été formé à Monaco, j’y ai découvert le monde pro, mes adversaires me connaissaient par coeur. Ça m’avait fait un petit quelque chose. Mais cette année, je n’ai plus la moindre appréhension. Je ne me pose plus de question.  

As-tu discuté du match avec tes anciens partenaires ?
Du tout. Ils étaient énervés de la défaite, je les ai laissés (il sourit).

Votre performance ? 
Nous avons fait ce qu’il fallait. Face à une équipe qui aime avoir la possession de balle, il faut savoir répondre présent dans les duels. Nous l’avons été. Nous ne leur avons pas laissé le temps de mettre leur jeu en place. Nous avons été efficaces. 

Peut-on à la fois être une équipe joueuse et rugueuse ?
Nous l’avons prouvé contre Lille et Monaco, justement. C’est compatible. 

En une semaine, vous avez inversé la tendance. Comment l’expliques-tu ?
Nous nous sommes tous beaucoup remis en question. Face à Nantes, nous sommes passés à côté de notre match. Il fallait nous reprendre, faire plaisir à nos supporters. Ils étaient déçus de nous. Et nous aussi. Il fallait réagir. On peut maintenant considérer que Nantes était un accident.

« Peu importe les joueurs alignés au milieu... »

En trois matchs, tu as joué en association avec Hult, Rafetraniaina puis Digard…
Nous avons un groupe de qualité. Peu importe les joueurs alignés au milieu, il y a une bonne entente. Toute la semaine à l’entraînement, nous jouons les uns avec les autres. Nous tournons beaucoup. Nous ne sommes donc pas déstabilisés. 

Jouer entouré d’un Brésilien et d’un Suédois, ça doit être sympa !
Heureusement qu’on n’a pas tellement besoin de parler pour se comprendre ! C’est l’avantage du football… Ils connaissent déjà les bases du vocabulaire : « seul », « ça vient », …

Que penses-tu de ton surnom de "sangsue" donné par les journalistes ?
J'ai pu lire ça dans la presse lors de la dernière interview que j’avais faite. Je le prends positivement.

Est-ce que cela reflète bien ta combativité sur le terrain ?
Je dirais que oui. S’ils le disent, c’est que c’est vrai. Ce sont eux les analystes (il sourit). Je pense qu’ils disent cela parce que j’aime être au cœur du jeu et que je ne lâche jamais mes adversaires.

Que sais-tu de Montpellier ?
Je connais Sanson, un très bon joueur que je côtoie en sélection. Il y a aussi Mounier, que tout le monde connaît désormais. Ils n’ont pas changé grand-monde, ils ont une bonne équipe. Mais tout ne dépendra que de nous, de notre investissement et de notre concentration. 

Y.F.