Tribunes

Comme à la maison

Le Gym a renoué avec le succès au Louis II. Et les supporters avec leurs habitudes. Déplacement en deux-roues, stade rouge et noir, communion avec les joueurs...

Paraît-il qu'un derby ne se joue pas. Qu'avant tout, il se gagne. A Nice, il se vit. Depuis bien des années. Et pour celles à venir, sans aucun doute.

Tradition oblige, des centaines de deux-roues ont formé le cortège rassemblé dès 9h30 sur la place de l'Île de Beauté. Une demi-heure plus tard, les chants niçois, klaxons et bruits de moteurs réveillaient la basse corniche sous un ciel radieux. Et dans une ambiance – comme toujours – festive.

Arrivés peu après midi, sans le moindre incident, les supporters du Gym ont commencé à garnir leur habituel parcage dans la foulée. Installation des banderoles, premiers chants et encouragements aux joueurs lors de la reconnaissance du terrain, puis de leur échauffement. Comme la saison passée, le président Jean-Pierre Rivère a également eu droit à son ovation, lui qui ne faisait que traverser la piste d'athlétisme !

Quelques instants avant le coup d'envoi, comme mercredi à l'Allianz Riviera, le public nissart a rendu hommage à Hervé Gourdel. Au-delà de la minute d'applaudissement dédiée à l'otage assassiné en milieu de semaine, les supporters ont lancé un chant repris par le Louis II.

« On marque tous les ans du même côté », notait Alexy Bosetti avant le coup d'envoi, faisant référence aux buts de Laslandes (2007), Ederson (2006), Agali ou encore Meslin (2004). Comme pour faire plaisir à son jeune partenaire, Carlos Eduardo a ouvert la marque en tout début de match juste devant les supporters niçois.

De quoi donner encore plus d'allant aux 2000 fidèles qui ont fait le déplacement. Dans la foulée du but, le désormais fameux « Mounta Cala » résonnait en Principauté.

Pour ne rien changer, le public niçois a soutenu son équipe sans relâche. En vedette : « Dale Nikaia », le dernier « tube » de la Populaire Sud. Ou encore un Nissa la Bella entonné, toutes écharpes tendues, à dix minutes de la fin.

Jeudi, Papy Mendy annonçait s'attendre à jouer « comme à domicile ». Son entraîneur Claude Puel était resté un brin plus tempéré : « Pour dire que Monaco c'est la maison, il faudra d'abord aller y chercher un résultat », a-t-il prévenu en conférence de presse. Voilà qui est fait. Pour la première fois depuis 2008, les Niçois regagnent la plus belle ville du monde avec trois points dans le top case. Et quelques « On est chez nous » de plus sur le Rocher...