Interview

« On n'a toujours formé qu'un »

Blessé au mollet, le milieu de terrain n'a pour l'heure pu disputer que 22 minutes en Ligue 1 lors de la première journée, contre Toulouse. Ecarté des terrains depuis, il veille à assumer son rôle de capitaine du mieux possible. Et livre sa vision du début de saison.

Blessé au mollet, tu manques actuellement à l'équipe...
Être loin des terrains, c'est la période la plus difficile pour un joueur. Qui plus est lorsque les résultats de son équipe sont négatifs. J'ai beau ne pas jouer, je souffre avec mes partenaires. Si on enchaînait les victoires, à la rigueur, ça passerait mieux.

Ton avis sur le début de saison ?
Nous nous sommes beaucoup faits taper dessus pendant la préparation pour notre manque de résultats. Mais le coach a toujours gardé confiance et insisté sur le jeu avant le résultat, sur les intentions et le fait que les joueurs ont très envie. Ce groupe est très à l'écoute. Et vu sa jeunesse, c'est très important. Grâce à cette confiance, à cette ligne de conduite maintenue par le coach, les deux premiers matchs ont été très intéressants. Malheureusement, cette dynamique a basculé contre Bordeaux avec scénario compliqué et vendredi avec une lourde défaite.

La part de responsabilité du jeu ? Celle de l'arbitrage ?
Quand on parle de l'arbitrage, c'est toujours compliqué : les gens ont l'impression qu'on se réfugie derrière cette excuse, qu'on n'assume pas nos carences. Il faut faire la part des choses. Contre Bordeaux, on sentait qu'on pouvait gagner, marquer ce deuxième but. Contre Marseille, il y a ce penalty non-sifflé, la faute sur Valentin qui amène le deuxième but et le quatrième est hors-jeu... Encore plus d'erreurs, certes. Mais de toute manière, nous n'avons pas suffisamment existé pour les surmonter.

La mini-trêve va-t-elle faire du bien ?
Les trêves, c'est toujours pareil : quand ça va bien, on regrette d'être stoppé dans la dynamique. Quand ça va mal, on se plaint de ne pas pouvoir se rattraper immédiatement. Dans notre cas, je vois que nous allons pouvoir travailler tranquillement, intégrer nos dernières recrues, bien préparer la venue de Metz. Un match déjà très important. 

As-tu hâte de ne plus entendre parler de mercato ?
C'est peut-être plus compliqué pour les jeunes. Moi, j'ai l'habitude. J'en ai connus quelques uns, maintenant. Mais c'est effectivement mieux quand ça se termine, quand tout est clair dans toutes les têtes. Que le groupe est fixé.

Ton nom a été cité dans la colonne des départs, cet été... Est-ce déstabilisant ?
Non. Et de toute façon, je suis blessé. Ce qui est écrit, ce qu'on peut entendre, ça ne me touche pas. J'espère surtout que ça ne déstabilise pas mes partenaires. Tant qu'on n'a pas signé ailleurs, il faut rester professionnel, respecter le club dont on porte les couleurs.

Tes objectifs ?
Je vais essayer de me reprendre, de me remettre à mon niveau. Ce sera déjà un grand plaisir de m'entraîner. C'est tout ce à quoi j'aspire pour l'instant.

Que te disent les gens ?
Je reçois beaucoup de messages de soutien. Les supporters comprennent que les blessures sont des périodes difficiles. On m'envoie aussi des messages d'encouragement pour l'équipe, comme ça a toujours été le cas. C'est la mentalité du club, ils sont derrière nous. On n'a toujours formé qu'un ; il faut continuer comme ça.

Y.F.