Interview

Des nouvelles de Joris Delle

Le 25 juillet, quelques heures avant le départ pour le mini-stage en Angleterre, Joris Delle était victime d'une rupture des ligaments croisés du genou gauche. Opéré à Lyon, le gardien est de retour à Nice depuis la semaine dernière et affiche un mental d'acier.

Joris, quel a été ton programme depuis ta blessure ?
Je me suis fait opérer le 31 juillet à Lyon. Le lendemain, je suis parti en rééducation à Hauteville, dans l'Ain (photo ci-dessous). J'y effectuais des soins le matin et l'après-midi pour regagner de la flexion et du tonus musculaire. Depuis vendredi, je suis de retour à Nice où je continue les soins avant de partir, le 1er septembre, pour Capbreton. Là-bas, je vais effectuer le gros de ma rééducation. Un mois et demi, deux mois. Et je reviendrai à Nice pour ma réathlétisation.

En marge des séances, quelles précautions dois-tu prendre de ton côté ?
Pas grand-chose, ce n'est que le début. Quelques exercices de contraction. Et surtout beaucoup de glace sur mon genou pour éviter qu'il ne gonfle. Je dois veiller à bien me reposer, rester fidèle à une bonne hygiène de vie.

Ta blessure est intervenue quelques heures avant le départ pour le stage en Angleterre...

J'ai raté le stage, Barcelone, le premier match en Ligue 1... Je n'ai pas encore joué de match officiel à l'Allianz Riviera ; c'est le destin. Ça fait partie du football. Je me suis blessé tout seul sur un ballon anodin, je ne l'ai pas vu venir. Mais je me suis depuis fait opérer, cet événement est derrière moi. Je suis passé à autre chose. Je suis désormais focalisé sur un tout autre objectif : revenir fort. Pas forcément vite, mais fort. Et ne plus avoir de souci.

Tu as l'air de garder le moral...
Cogiter ou pleurer sur mon sort ne m'avancerait à rien. Je préfère me vider l'esprit. Mentalement, je suis bien, oui. En bonne santé. Et si la tête va, que je n'ai ni peur ni doute, le reste va suivre.

T'es-tu fixé des objectifs en termes de dates ?
Non. Le chirurgien veut bien faire les choses. Et je ne veux pas aller trop vite non plus. On verra aussi comment réagit mon genou, s'il est capricieux ou non. 

Parviens-tu à rester proche de tes coéquipiers ?
J'ai toujours des joueurs au téléphone, Lionel (Letizi), le staff, le coach... J'essaye de rester dans la vie du groupe. Depuis Cap-Breton, ça ne sera pas évident. Mais je participe comme je peux à la vie du groupe. Je veux aussi remercier le Professeur Sonnery-Cottet, le kiné Didier Bailleux qui m'a pris en charge directement après ma blessure, le staff niçois qui s'occupe de moi aujourd'hui. Les gens qui m'ont témoigné leur soutien, notamment via Instagram. Et surtout ma famille. Cette épreuve n'est pas évidente pour moi, mais encore moins pour eux.

Collectivement, comment analyses-tu le début de saison ?
Notre préparation a été difficile en terme de résultats. Mais le contenu était correct avec du potentiel, de la jeunesse. 4 points sur 6, c'est très bien. Le début d'une dynamique qu'il va falloir entretenir. A l'extérieur et à domicile, devant un public toujours aussi fervent. Nous sommes partis sur des bonnes bases, il va falloir continuer ainsi. 

Y.F.